Allo maman bobo
Tabriz, Iran, le 24-10-06
C’est donc d’Iran que nous vous écrivons ces qq lignes et après 72 h, nous en avons des choses à dire...
Welcome to Iran
Tout à débuté par un passage de douane comme on en avait jamais rêvé : hôtesse d’accueil nous prenant en charge de A à Z,, douaniers sympa et très distingués, pliés en 4 de nous voir débarquer à 6 avec notre Obelix. Pour les citoyens Iraniens, ce fut fouille au corps de rigueur. Pour nous, ils ne sont même pas entrés dans Obelix, si ce n’est pour admirer l’aménagement de notre duplex de rêve. Bon, pour les cotés négatifs (car il y en a bien), c’est parti pour un mois de voile pour Claire. Elle adore ! Ça tombe tout le temps, ça tient trop chaud….Valentine réclame aussi son voile.
Ce sont également les liasses de billets qu’on récupère pour 100 malheureux dollars (1US $ = 10 000 rials, qu’ils appellent des « Khomeiny »)
Une fois en Iran, notre 1er souci fut de trouver du diesel. En effet, le litre valant moins de 0,2 euros/l, toutes les stations sont dévalisées aux proximités des frontières. 2eme souci, trouver de l’eau et du pain (pas très compliqués les duduch !!) Cela étant, on a bien tourner pendant une heure avant de tomber sur un Iranien qui sortait d’une boulangerie avec 2 magnifiques pains tout chaud à la main (c’est vrai qu’à 13h en plein Ramadan, cela ne court pas les rues…) Mais quel régal !!
Enfin du pain!! (Photo de Thibaud)
Par contre, accueil mitigé lorsqu’il a fallu trouver un bivouac dans un petit village (accueil chaleureux pour nous donner de l’eau mais on sentait bien que la présence d’étrangers pour la nuit ne les rassurait pas trop) Du coup, on se rabat sur un resto le long de la route. Très sympa mais nuit un peu bruyant. Enfin, pour nous les vieux. Les enfants, eux, n'ont jamais de pb de sommeil.
Arrivée à Tabriz le 22 vers 16h, après avoir eu un avant goût de la circulation automobile en centre ville qui, parait-il, n’est rien comparée à celle de Téhéran (les Iraniens possèdent encore des vieilles Paykan, voitures anglaises d’un autre âge), nous installons notre bivouac dans le parc Elgoli, magnifique parc dans la périphérie de Tabriz. Là, par hasard, nous tombons sur Hussein, un iranien qu’on nous avait recommandé en France.
Une circulation...
Le soir, nous découvrons aussi les iraniens qui viennent tranquillement se promener en famille. Mieux encore, le lendemain matin, le parc est à nouveau envahi par des centaines de sportifs qui viennent se dégourdir les jambes avant le boulot. Impressionnant tout de même de voir ces femmes avec leur voile faire en groupe leurs mouvements de gym.
Le lendemain, notre programme d’attaque pour visiter Tabriz avec Hussein tourne très court : devant le commissariat de Police, une fausse manœuvre de conduite me fait planter Obelix dans le caniveau. Et pas n’importe quel caniveau : une tranchée en béton de 60cm de profondeur. Obelix se couche sur le flan et tout valdingue à l’intérieur. Cris et grosses frayeurs !!
Tiens bon, Obelix!
Heureusement, Hussein prend en main les affaires et met à peine une heure pour revenir avec 2 grues.
Deux grues pour Obelix
Je suis assez inquiet pour la boite de transfert du pont avant qui fuit beaucoup et pour les arceaux de fixation du pont arrière qui semblent avoir souffert.
Histoire d’accentuer la tension, Thibaud surprend un joli petit scorpion jaune sur la chaussure de Claire….
Une fois Obelix à nouveau sur pied, direction le garagiste pour réparer tout cela. Accueil à nouveau très chaleureux de toute l’équipe qui se met immédiatement au travail.
La facture (en dollars US)
On ira visiter tout de même le Bazar, avant de récupérer Obelix dans la soirée, requinqué et prêt pour de nouvelles aventures !!
Bazar de Tabriz
Bazar de Tabriz
Du coup, aujourd’hui, un peu de repos pour nous remettre de nos émotions de la veille et rattraper un peu le retard au niveau du courrier (histoire de pouvoir aller vous poster cela ce soir au « Super café » comme dit Valentine) et…..du CNED, toujours celui-là (il faut entendre cependant Valentine nous assurer qu’elle n’a pas encore fini son exercice de CNED !!) Mais impossible de nous concentrer sur nos travaux respectifs : c’est un défilé ininterrompu de visiteurs (c’est férié aujourd’hui pour la fin du Ramadan) qui viennent voir les « frenchies » avec leur drôle de camion. Cela devient meme carrement crisant même si l’intention de départ est certainement très louable.