Au revoir, Inde
Lahore, le 20-03-07
Les Duch à Udaipur
Bon, disons en résumé, que quand tout va bien, il faut en profiter car cela ne dure jamais bien longtemps !!
Et cela commence dés Pondichéry ou je m’aperçois, en chargeant les bagages, le matin du grand départ, que le radiateur d’Obelix fuit à nouveau. Un peu furieux, le Duch, de n’avoir pas su profiter des 5 jours d’arrêt pour réparer cette pièce essentielle…
Premier tronçon de notre grande remontée de près de 3 000 km vers le Pakistan : Pondichéry – Mumbai (pour info, nous avons parcouru exactement 16700 km pour le tronçon Paris -Pondichéry)
Le 1er jour, la route vers Bangalore n’est pas trop mauvaise, à part toujours cette conduite indienne des plus « originale ». Nous poussons le bouchon jusque tard dans la soirée pour dépasser Bangalore et pouvoir repartir tôt le lendemain matin sans trop souffrir des embouteillages monstres de cette ville.
La 2eme journée est la plus dure : la soit disant « dream quadrilatère » (autoroute qui doit relier Delhi, Mumbai, Bangalore, Chennai et Kalkota. Nous confirmons qu’actuellement, il ne s’agit que d’un rêve !!) n’est qu’une succession de chantiers abandonnés. Entre Bangalore et Pune, nous en comptabiliserons une centaine dont seulement une dizaine opérationnels et vraiment 2 ou 3 réellement actifs. Et pendant ce temps là, notre pauvre Obelix en prend plein les gambettes et moi, je remplie le radiateur… Histoire de mettre un peu plus de sel, je constate également que le pneu avant gauche présente une usure très particulière, en sorte de spirale…Atmosphère, atmosphère…
Le 3eme jour, nous rencontrons enfin une 2x2 voies digne de ce nom. Par contre, pour la conduite, c’est encore plus stressant: éviter une vache couchée sur la chaussée ou un camion roulant à contre sens à 80 km/h au lieu de 30 km/h, ce n’est pas la même chose… Notre 3ième traversée de Mumbai nous confirmera que cette ville est une vraie folie.
Nous arrivons enfin dimanche 2 mars, à Vassai au nord de Mumbai, vers 20 h après 1300 km de route en 3 jours, à raison d’une dizaine d’heures de conduite par jour….Nous sommes rincés. Mais contents de retrouver Tony-Paul avec ses enfants des rues. Nous avons également beaucoup de plaisir à retrouver Géraud, de passage également chez Tony-Paul. Les enfants sont impatients de retrouver leurs copains et à peine descendus du camion, ils disparaissent pour une partie de cricket.
A Mumbai, notre programme est chargé. Nous prévoyons de rencontrer 2 associations : Snehasadan à nouveau avec le Père Placie pour faire un point avec lui sur l’avancement d’un projet soutenu par la Fondation Veolia et InterAide, une association de micro crédit. Malheureusement pour cette dernière, nos disponibilités respectives ne permettront pas de les rencontrer.
Nous devons également tenter d’obtenir une extension de nos visas, nos 3 mois de visas étant un peu courts pour remonter plus tranquillement sur le Pakistan. Enfin, le radiateur d’Obelix doit passer sur la table d’opération….le tout dans un minimum de temps, car si l’extension de visa ne marche pas, nous devons être le 10 mars au plus tard à la frontière Pakistanaise.
Pour l’extension des visas, il s’agit en fait d’un coup de poker, les extensions sur des visas touristiques n’étant pas délivrés. Mais retour en arrière à Goa, ou d’autres « overlanders » nous avaient dit avoir entendu parler d’une éventuelle possibilité d’extension pour deux seules raisons : problème médical ou incident mécanique. Il nous en fallait moins pour exciter notre curiosité et tenter le coup. Après mures réflexions, nous avons pris la décision définitive et sans appel de ne pas aller jusqu’à l’amputation d’un doigt (et serait ce suffisant ?) Il nous fallait donc faire appel à Obelix pour simuler un incident : les disques de frein par exemple.
Ce qui nous attend un peu plus loin...
Toujours sur les recommandations de nos amis de Goa, il nous fallait obtenir un document précisant la livraison prochaine d’une pièce mécanique critique et nous obligeant ainsi à prolonger notre séjour en Inde jusqu’à réception de celle-ci.
Pour des raisons évidentes de sécurité, nous ne pourrons révéler la véritable identité de l’ami qui fut contacté, il y a environ 15 jours, pour rédiger ce fameux fax (signé Marcel Plumeau) en le présentant de la manière la plus professionnelle et nous le transmettre à la réception de l’hôtel l’Orient de Pondichéry. Encore un grand merci à Marcel !!
Retour à Mumbai donc ou dés 10h le lundi 5 mars, nous nous présentons avec nos 4 enfants (ça peut être un atout décisif, le coup des 4 pauvres petits enfants dans ce genre de situation !!) pour tenter notre chance. Bien sûr le Foreigners Regional Registration Office se trouve à l’autre bout de la ville (et ce n’est pas peu dire à Mumbai) et il nous faut donc prendre le train de banlieue pour y aller. Pas très chauds les Duduch, pour aller se faire écrabouiller, surtout avec nos enfants, dans la foule des millions indiens commutant chaque jour vers leur lieu de travail (ceux qui ont pris une fois le train de banlieue en Inde savent de quoi je parle !!) La misère des bidonvilles le long de la voie ferrée est à couper le souffle.
Attention, fermez les portières
Les bidonvilles le long des voies de chemin de fer
La Vie!!! Le long des voies de chemin de fer
Pas rassurée, la Duch, dans le train pour Mumbai
A Victoria Station à Mumbai
A l’accueil, la réponse est sans appel : les extensions sur les visas touristiques sont impossibles. Le Père Placie m’avait pourtant donné le nom d’un contact travaillant dans le service mais pas de chance, il a récemment été muté. Apres multes insistances, j’arrive à arracher que seul le « High Commissioner » a l’autorité de délivrer un tel document mais il n’est pas là. Eh bien nous l’attendrons !! Apres deux bonnes heures d’attente, je franchis la série habituelle de secrétariats (ne servant strictement à rien) avant d’arriver enfin devant le High Commissionner : c’est d’accord pour 10 jours mais il faut que je présente une lettre du Consulat de France et une du garagiste qui atteste qu’Obelix est bien immobilisé chez lui… Il a fallu jouer fin pour convaincre le garagiste chez qui je fais ressouder le radiateur, que « disk brakes » veut dire en fait radiateur !! Lors de ma 2eme visite au FRRO, le lendemain (seul cette fois), je crois bien que tout va échouer car l’agent de service ne veut plus rien entendre, puis il demande un tarif exorbitant (alors que je savais que c’était gratuit) Bref, comme dit le Père Placie, tout est fait pour vous empêcher d’avancer…
Pour l’anecdote, à l’aller, en sautant dans le train en marche, je me retrouve par erreur dans un compartiment réservé exclusivement aux femmes. C’était la seule porte qui n’avait pas 15 personnes agglutinées les unes sur les autres. Au retour, toujours dans le train de banlieue, je manque de peu de me faire piquer mon téléphone portable. Il était déjà dans la poche du gamin quand je réalise qu’il n’y avait plus rien dans la mienne…
Allez, une dernière anecdote : pour aller à la gare, le premier jour, nous prenons 2 rickshaws. Même chemin, même virage, même descente, même vent dans le dos…. Mais à l’arrivée, 2 tarifs differents : 15 et 19 rp. On nous avait prévenu que les compteurs étaient trafiqués mais à ce point là…
La position typique d'un rickshaw man
Après 3 jours de démarches, de travaux sur Obelix (le radiateur d’origine n’est plus vraiment reconnaissable), de foutu CNED (on en est à l’évaluation No 7 !!), de courses diverses et variées, le tout dans une chaleur et une humidité de plus en plus difficile à supporter (nous consommons plus de 20 l d’eau par jour à nous 6 !!), nous reprenons notre route vers le nord.
Je n’ai pas réussi à élucider à Mumbai le problème sur la roue avant gauche. Un premier arrêt dans un garage à la sortie de Mumbai me confirme que le problème provient des roulements. Mais ils n’ont pas le matériel pour réparer. Sur les recommandations du patron très sympa, nous filons donc vers un 2eme garage situé à 160 km de là. Nous y arrivons vers 15h et entamons sur le champ les travaux de démontage. Un stupide écrou nous tiendra en haleine jusqu’à 23h30 mais je me couche épuisé, avec au moins la satisfaction d’avoir résolu ce point.
Le lendemain, pour vous donner une petite indication sur l’état de la route ou de la circulation ou des deux à la fois, nous roulerons exactement 140 km avant de pouvoir enfin tester à vive allure (c'est-à-dire 70/80 km/h) la bonne tenue de la roue gauche !! Et nous sommes toujours sur le « Dream quadrilatere » !!
Nous atteignons Udaipur la blanche dans la soirée. Le lendemain, nous passons une journée paisible à visiter les splendides palais construits au bord du lac et à nous balader dans la vieille ville. Images toujours aussi belles et impressionnantes de ces hommes et femmes venant faire leurs ablutions dans les ghâts…
Les ghats au pied du palais d'Udaipur
A la sortie d'un temps à Udaipur
Un mariage à Udaipur
A Ranakpur, notre prochaine étape, au beau milieu de la nature, nous découvrons le temple d’Adinath, un sanctuaire Jain à l’architecture d’une complexité extrême. Les enfants en profitent pour faire une partie de trap-trap mémorable au milieu des colonnes merveilleusement sculptées.
Ranakpur et le temple Jain
Inspirés, les Duduch...
Un moine Jain, à Ranakpur
La marque des Duduch, aux portes des temples
Ranakpur et le temple Jain perdus au milieu de la nature
Sur la route de Jodhpur, une crevaison me permet de ne pas perdre la main sur la technique du changement de roue (qui n’est jamais une mince affaire avec un engin de plus de 4 tonnes).
Dés notre arrivée à Jodhpur la bleue, nous filons visiter le fort, dressé sur un promontoire à l’extérieur de la ville. Grâce à un système audiophone très bien fait, les enfants (et les parents) se passionnent pour ce palais digne des milles et une nuits.
Chut, on écoute une histoire
Les Duduch au milieu des préparatifs du mariage à Jodhpur
Le Fort de Jodhpur
On y prépare d’ailleurs pour le soir même, le mariage d’une vedette de Bollywood avec une star Anglaise (les indiens jubilent !!) Il est 16h et nous sommes un peu inquiets pour eux sur l’avancement des préparatifs. Il faut voir ces centaines d’employés s’affairer dans un bor…incroyable pour installer tables et chaises, le tout au beau milieu des touristes déambulant de pièces en pièces. Et le pire va venir quand la pluie va s’inviter !!! Oh la jolie panique, j’vous raconte pas !!! C’est triste à dire, mais on a bien rigolé…Grâce à l’insistance de Claire, nous installons notre bivouac sur le parking du Palais, histoire de suivre les festivités depuis notre Obelix. La vue du Palais éclairé de multiples couleurs est splendide. Et le miracle indien c’est à nouveau produit : à 21h, tout semblait prêt. Sauf qu’il n’a pas arrêté de pleuvoir toute la nuit. Enfin, mariage pluvieux, mariage heureux….
Lundi, nous reprenons la route pour Jaisalmer. 300km de routes difficiles. A tel point qu’à mi-parcours, nous cassons le tendeur de la courroie d’alternateur. Depuis le matin, j’entends la courroie couiner et je fais l’erreur de ne pas réagir plus tôt pour la retendre. Un coup dur qui va nous obliger à qq travaux supplémentaires vers Islamabad. Décidemment, les routes indiennes nous auront éreintées jusqu’au bout. Le soir, nous crevons à nouveau un pneu arrière…
Heureusement, la récompense est généreuse : Jaisalmer, la perle du désert, porte bien son surnom.
A l'une des portes de Jaisalmer
Sur les murailles de Jaisalmer
Le fort de Jaisalmer
Jaisalemer et sa forteresse
Une petite fille du désert
Ca kif sec!!!
Silence... image...
Ca change d'Obelix
Petit bivouac dans le désert, à la belle
Petite bestiole trouvée sous notre lit, dans le désert... si il y en a qui savent ce que c'est...
Nous installons notre bivouac sur le parking du Tourist Bungalow, sorte de chaîne d’hôtels gérés par l’état indien. Le patron nous a à la bonne (ou peut être a-t-il vraiment pitié de nous avec nos 6m2) et nous met à disposition gratuitement un bungalow. Cette « annexe » (2 fois plus grande que Obelix) nous permet d’etre un peu plus au large…. Nous profitons aussi de Jaisalmer pour nous changer les idées avec une petite virée en chameau dans le désert, et en prime une nuit à la belle étoile. Les enfants sont surexcités et cela permet aux parents de vendre cher l’excursion contre plusieurs jours de CNED sans broncher !!
Vendredi 16 au soir, la nouvelle tant craint depuis des jours, tombe implacable : nous n’avons plus de gaz !! (le gaz nous sert pour la cuisson mais également pour le réfrigérateur) Depuis notre départ de France, nous avons réussi à conserver notre bonne vieille bouteille de Butagaz. Nous l’avions rechargé 2 fois en Iran (dans des conditions de sécurité effroyables…..) puis à Goa, nous avions trafiqué entre « overlanders » un nouveau remplissage maison, en espérant que cela tiendrait jusqu’au Pakistan. Mais à 3 jours du but, c’est la panne sèche. Heureusement, nous avons une petite bouteille de dépannage mais elle ne nous permettra pas de tenir bien longtemps…
Système de relevage des eaux et irrigation dans le Rajasthan
Le lendemain matin, alors que nous avions prévu de prendre la route tôt pour notre dernier tronçon de 1000 km vers la frontière, je tente ma chance auprès du personnel de l’hôtel et la chance me sourit : oui, ils connaissent quelqu’un en ville qui remplit « au noir » des bouteilles de gaz (le remplissage d’une bouteille de gaz en Inde nécessite la signature d’un contrat individuel avec dépôt d’une caution assez importante) A Jaisalmer, c’est assez simple : c’est le responsable même du bureau de la compagnie locale de distribution de gaz qui propose ses services personnalisés. Au moins, cela a l’avantage de limiter les intermédiaires !! Je trouve en prime tout le matériel que je recherche depuis Goa pour réaliser moi-meme un remplissage de bouteille.
Je démarre le moteur vers 12h mais une mauvais bruit provenant du moteur me fait redescendre d’Obelix : le pot d’échappement vibre anormalement. Je suspecte immédiatement une cassure au niveau de la collerette en fonte de sortie du pot. Avant de partir de France, j’avais déjà identifié qu’un morceau manquait, mais devant le prix exorbitant pour changer la partie amont du pot, j’avais alors renoncé. Nous faisons un arrêt chez le premier garagiste qui confirme immédiatement le diagnostic. No problem, Mister !! La pièce une fois démontée, est immédiatement embarquée dans une vieille Jeep, direction le quartier des ferrailleurs ou un soudeur me refera une magnifique collerette pour 20 rp (0,3 euros). Y a des jours, ou la délocalisation…ça a du bon, tout de même !!
14h : nous reprenons la route mais après 1 heure de route, nous explosons le deuxième pneu arrière. Je devais rouler à environ 80 km/h et j’avoue que je me suis fait une belle frayeur pour maintenir Obelix sur la route !! A mon grand étonnement, ça n’a pas trop râlé du côté des coéquipiers !! Faut dire que depuis ¾ jours, la liste des em…. commence à devenir un peu longue. Peut être sont ils devenus blasés…
Avec toutes ces histoires, il va falloir tracer si nous voulons passer à temps la frontière !! Apres 300km de route, nous arrivons tout de même à Bîkaner vers 20h. Le lendemain, un dimanche, nous parcourons toute la ville à la recherche d’un pneu neuf. Nada !! Nous reprenons donc la route pas très rassurés car sans roue de secours.
550 km pour atteindre Amritsar !! 10 heures de route non stop (nous mangeons en roulant) dont 2 heures de nuit (les pires !!) Et comme si l’Inde voulait nous faire un pied de nez avant de nous quitter, à 150 km du but, nous prenons une mauvaise route (en fait la route effectivement indiquée pour Amritsar mais qui en fait n’est pas la meilleure pour Amritsar. Y avait qu’à le deviner !!) Résultat: 30 km de routes défoncées que nous mettons plus d’une heure à parcourir.
Nous arrivons enfin à 21h épuisés, dans un Amritsar en pleine effervescence. Il doit y avoir une fête pour avoir autant de monde dans les rues. Nous interrogeons des passants: les gens profitent tout simplement des dernières heures de leur jour férié !! Bien que n’aspirant qu’à une bonne nuit de repos, je ne peux résister au plaisir de retourner une dernière fois au Golden Temple. Seul Thibaud a l’énergie pour me suivre dans ce lieu si mystique et si fascinant. Rien de tel pour se relaxer après tant de stress.
Le lendemain matin, je pars avec Baptiste faire un dernier film sur l’effroyable circulation à la sortie de la gare des bus d’Amritsar. 20 mn de film non-stop, 20 mn de pur bonheur, planté là au beau milieu de l’avenue. C’est toute la folie de l’Inde devant nous !! Difficile de vous dire pourquoi, mais je ressens un tel bonheur que j’en ai les larmes aux yeux !!
Une fois notre nouveau pneu monté, et nos dernières roupies dépensées dans quelques courses, nous filons vers la frontière. Comme à l’aller, les douaniers indiens seront les plus tatillions mais 3 heures nous suffirons pour retrouver le Pakistan.
Au revoir Inde. On gardera en souvenir de toi tes routes défoncées, tes merveilleuses plages de Goa, tes détritus jonchant les rues, ton coté immuable des choses, tes couleurs si vives, tes vaches couchées au beau milieu de la route, ta ferveur religieuse, tes klaxons déchirant nos tympans, tes milliers d’yeux pétillants, tes hochements de tête qui veulent tout dire, ton incroyable capacité à produire du rationnel au milieu de l’irrationnel…
Au programme des festivités pour les jours à venir : passer qq jours à Lahore et retrouver avec beaucoup de plaisir Matthieu et Laurence, avant de monter sur Islamabad pour l’obtention des 4 visas pour la Chine + Ouzbékistan + Turkménistan + Iran mais aussi avec nombreux travaux à réaliser sur Obelix.
Allez, avant de nous quitter, une petite dernière pour notre quiz, en souvenir de notre traversée du Rajasthan : Cet état portait auparavant un autre nom : lequel et jusqu’à quelle date ? Il était également composé d’un certain nombre d’états princiers: combien ?
A bientôt !
PS : nous avons repris une carte pour notre portable téléphonique. Notre nouveau No jusqu’au 30 avril est le + 92 307 43 26 123. Avis aux amateurs…